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Si, comme moi, vous commencez légèrement à saturer des suites ou des reboots de vieilles franchises, et que la volonté des gros studios de saborder toutes idée nouvelle vous révolte alors "Mad Max Fury Road" pose un petit problème. C'est une suite, d'une saga vieille de 30 ans. Et à priori le début d'une  nouvelle franchise, comme on en voit naître à la pelle ces temps-ci. Alors pourquoi se distingue-t-il du reste ?

Mad Max Fury Road

Avant de parler du film,on va revenir quelques mois en arrière. En Novembre dernier, les internautes découvraient quasiment simultanément, les bandes-annonces de :

Jurassic World, Terminator Genisys, Mad Max 4 et Star Wars épisode 7.

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous vous êtes peut-être amusés à compter le nombre de plans de la bande-annonce de Jurassic World qui renvoient très explicitement au premier Jurassic Park ! 

Du côté de Terminator Génisys, c'est carrément la fête du slip...on nous rebalance les mêmes répliques qui tournent en boucle depuis trois films. Et je suis quasiment certain que le verbe "revenir" sera à nouveau conjuguer à tous les temps.

"Je reviendrais"

"Je vais revenir"

"Elle reviendra"

"Je suis revenu".

Dans les deux cas, quand on voit enfin poiter l'ombre d'une idée à peu près originale, à savoir des raptors apprivoisés et un John Connor méchant, il faut bien avouer que çà sent le gros WTF des familles à deux doigts de niquer les bases mêmes de l'univers !

Autre exemple, l'ultra-super-méga attendu "Star Wars épisode 7", qui joue visiblement la même carte  nostalgique mais qui semble avoir droit à un régime spécial de la part des geeks ! Eh ouais ! Quand l'apparition d'un vieux papy décapé qui a à peine eu le temps de troquer sa chemise hawaïenne contre un déguisement de Han Solo, déclenche un orgasme planétaire, il y a de fortes chances que le film donne exactement ce que les gens veulent.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce plan remplit à peu près la même fonction auprès des spectateurs qu'un doudou pour un bébé. C'est à dire, un objet transitionnel fait pour rassurer.

Carton plein pour, probablement, le Blockbuster de l'année ! Nous sommes bien d'acord, c'est un remake...mais contrairement à tous les autres films issus d'une ancienne saga, celui-ci est le seul qui se démarque.

Alors pourquoi se distingue-t-il du reste  ?

Mais bon, il y a des films de merde avec des supers bande-annonces et inversement. Alors quel verdict pour ce "Fury Road" ?

Et bien les promesses ne sont pas tenues. Elles sont ATOMISEES ! Dipsersées aux 4 vents dans un fracas métallique, ce 4ème Mad Max est un trip de 2 heures sur la Fury Road  où nos yeux, nos oreilles et nos cerveaux sont emportés dans un maestro de sensations que seul le cinéma, le vrai, celui qui ne repose quasiment pas sur les dialogues, peut nous offrir ! Et dire qu'un spectacle aussi vivifiant est l'oeuvre d'un mec de 70 piges ! 

Nous n'allons pas nous lancer dans une analyse du film car aussi détaillée soit-elle, jamais elle ne rendra justice à l'expérience de cinéma totale que représente ce film de malade ! Ce qui nous interesse en revanche, c'est la place atypique de ce blockbuster dans le paysage cinématographique actuel. Comme le suggérait le trailer, Georges Miller ne se complet jamais dans la nostalgie, ni dans le fan service. Il prend même un malin plaisir à bousculer les fans de la trilogie originale, en allant chercher le méchant du 1er film pour lui faire jouer le rôle d'un méchant complètement différent. Il y a évidemment pas mal de clins d'oeil aux épisodes précédents : le plan subliminal des yeux exorbités, le shotgun à canon scié, la boîte à musique, une fratrie composée d'un géant et d'un nain...mais aucun de ces clins d'oeil n'est gratuit. Le but affiché par Miller est de retrouver la rage du premier Mad Max, l'univers désolé et violent du deuxième opus et l'approche mythologique du troisième film. En fait puisque l'on parle bagnoles, on peut dire qu'il récupère les pièces détachées de ses précédents films pour reconstruire un véhicule surpuissant et flambant neuf

Bon mais quelle différence avec Mad Max Fury Road ? LA différence la voilà :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Contrairement aux films précités, l'idée d'un nouveau Mad Max n'est pas née suite à une réunion d'exécutifs en quête de vieilles licences à resusciter ! Et le film n'a pas été confié aux mains d'un Yes-Man interchangeable avec un cahier des charges énorme à respecter. Non. Elle date au moins de 2003 et elle est attribuée au seul Georges Miller qui a l'avantage de cumuler depuis le début de sa carrière, les casquettes de réalisateur, scénariste et producteur !  Un type qui a toujours pris soin de se réinventer quand il aborde la notion de suite. Offrant à chaque fois des oeuvres très différente du film matricienne.

Rappelons qu'entre Mad Max 1 et Mad Max 3, on est passé de l'interdiction en France pour cause d'ultra-violence au film pour gosses.

Le trailer de Mad Max était le seul à ne pas jouer la carte de la nostalgie. Aucun renvoie excplicite aux premiers épisodes, aucun caméo de Mel Gibson, le seul lien vraiment mis en avant avec la trilogie c'est Georges Miller !

Les effets spéciaux

Depuis sa sortie, le 14 mai dernier, Mad Max: Fury Road fascine les spectateurs par ses incroyables cascades et ses impressionnants effets spéciaux. C'est au studio australien Iloura que George Miller a confié la tâche de concevoir les effets numériques de son film. Après ILM et Weta, qui avaient révolutionné les trucages visuels l'un avec Star Wars et Jurassic Park, l'autre avec Le Seigneur des Anneaux et Avatar, il se pourrait que ce studio indépendant incarne le futur des effets spéciaux. Au final, c’est près de 80% des effets visuels qui auraient été réalisés sans apports numériques. Pour ce qui s’agit des 20% restants, George Miller a demandé à la société australienne Iloura de s’en occuper. 

Selon Andrew Jackson, responsable des trucages visuels du film, il y a plus de 2000 plans truqués dans le film. Pour la plupart, il s'agit de retouches ou d'ajouts, quelques figurants par-ci, quelques véhicules par-là. Mais pour certaines scènes, des décors ont été créés entièrement à l'aide de moyens numériques, des canyons ont été rétrécis, des falaises déplacées.

Ainsi, la citadelle d'Immortan Joe, au début du film. Le décor a été conçu en mêlant des plans tournés en Namibie, à Sidney et des effets créés par le studio Iloura à partir de photographies de falaises rocheuses australiennes. «Je voulais utiliser des surfaces, des textures et des formes réelles autant que possible», se souvient Andrew Jackson.

Pour la scène de la tempête, tout aurait pu être réalisé numériquement, en studio, devant des fonds verts. Un choix refusé par George Miller et Andrew Jackson, qui ont insisté pour filmer d'abord dans le désert du Namib la scène avec les voitures des War Boys et de Furiosa, puis d'incorporer dans les plans les effets numériques de la tempête. Selon Andrew Jackson, c'était la meilleure façon d'obtenir des mouvements de caméra réalistes.

Chapter Doof - Mad Max Fury Road OST
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